DEFI "UN MAILLOT POUR LA VIE" le 27 et 28 mars 2010 Millau 200 km non stop en courant PARTIE 2
on attaque la descente sur cabrillac il neige il vente,j ai froid aux mains jean pierre et mon pere sont en voiture devant moi essayant de me proteger de ce vent violent qui fait plier les arbres et casser les branches,je descends interminablement, la neige et le froid sont toujours la je commence à m'interroger sérieusement les conditions météo sont terribles
j essaie d alterner course et marche sauf quand le vent est de face ou la je marche courir serait une hérésie...je suis entamé physiquement,les voitures ont fait le grand tour je retrouve avec joie Aurélie et toute la troupe grand coup de plus au moral...la neige disparaît peu à peu ...même pas 80 km et déjà le physique mis à rude épreuve,j y suis préparé, je reste confiant malgré que ce passage restera pour moi un des plus dur..
il pleut maintenant...
80km passage à Cabrillac, descente sur le perjuret on décide de faire le prochain ravito en haut du col il ne pleut plus, 17h30 Perjuret…changement de tenue, chaussures, chaussettes ,corsaire un bon ravito café et on repart, la descente sur Florac est encore longue(30km)les cuisses vont être sollicitées, je m’économise au max dans mes foulées, le travail en descente lors de la prépa va s avérer payant là….
On descend toujours, Racoules…. Barre psychologique des 100 km 15h20 de course
mon père s arrête la? à 72 ans c est énorme il est frigorifié ,mon ami Pierre et sa compagne Carole viennent prendre la suite pour la fin de la journée et une grosse partie de la nuit….Mon père et jean pierre repartent vers Millau ils reviendront demain matin..il est 19h20 la nuit commence à nous envelopper inexorablement.
C est marrant je ne sais pas pourquoi mais à chaque changement de suiveur ça me booste le moral, non pas que je sois content de quitter le précédent « rires !!!!! » mais le fait d avoir un interlocuteur différent, on parle de sujets différents et le temps s’égrène plus vite et on oublie un peu plus les douleurs qui commencent à se faire sentir de manière plus prononcées.
Pierre est un ami de longue date, coureur de marathon,il connaît l’ampleur de l’effort et l importance du mental son soutient va être primordial…….
20h45 Florac
la puie à nouveau et l attaque des gorges du tarn avec le vent de face….des gens sortent des cafés avec un regard incrédule…
« vous allez ou ??
-à Millau
-vous venez d’où ?
-de millau par l’aigoual
-ah ? »
nous décidons maintenant de faire une halte ravito tous les 3 kilomètres soit environ toutes les 25/30 minutes, niveau ravitaillement et assimilation aucun problème mon organisme supporte toute matière avalée ça c est du luxe : boissons nutratlétic(effort et récup)compote de pomme, barre ovomaltine,perrier,saint yorre,coca…bolino etc etc…les gorges du Tarn sont longues…surtout la nuit passage à hispagnac vers 22h15 premier coup de barre sieste flash de 2mn sur un arrêt de 5mn,aurelie me réveille je repart avec un terrible coup de froid, pour éviter les erreurs du passé je me couvre vite au lieu de me remettre au chaud dans le véhicule et je repart ça va mieux mais toujours ce vent de face….les heures passent Carole et aurelie papotent en nous attendant, Pierre et moi papotons de même sur la route, les périodes marchées sont plus fréquentes maintenant…mais j ai un sentiment de bonheur qui fait que rien ne semble m arrêter ou altérer mon moral.
Allez c’est minuit on change d heure…..ça occupe dans la nuit et la froideur …à ce moment du défi tout même un mois après me semble loin et diffus j ai du mal à »classer » les évènement par ordre chronologique, j’espère ne pas raconter de bêtises……
Le relai de Pierre et Carole se termine merci encore, arrivée de mes cousin et cousines …une bonne surprise…
Alain va me suivre jusqu’ au Rozier…ultra marathonien confirmé, il est également mon suiveur sur les 100 km de millau,il me connaît psychologiquement de a à z sur une épreuve d’ultra et saura employer les termes exact pour me pousser à l’extrême dans les moments difficiles qui vont se présenter plus on se rapprochera de l arrivée
3h00du mat (nouvelle heure)et arrivée à sainte Enimie…le vent semble se calmer un peu, je marche de plus en plus souvent et je cours à une vitesse très réduite, mes releveurs commencent à me faire mal de façon significative mais pour le moment c est soutenable d’autant plus que la marche soulage mes douleurs….
Saint Hilaire plus de 160 kilomètres de parcourus et deuxième pause sieste flash… : je ravitaille je m assoies dans la voiture suiveuse…et je dis à aurélie de me réveiller dans 5 minutes….je dois plonger 2 minutes environ …elle me secoue je repart illico sans me poser des questions…et ça marche…j ai pas l impression d’avoir fait une bonne nuit mais une impression d être un peu reposé m’envahit….et suffit surtout à mon moral…
On avance ,on avance avec le changement d heure le soleil se lève plus tard
7h40 le soleil se lève arrivée aux vignes
je suis vidé le vent n est plus qu un mauvais souvenir, les nuages se font plus discrets quelques rayons de soleil apparaissent, je compte faire une troisième sieste mais là sur le parking le caméraman de Fr3 me fais la surprise d’une visite….il faut que je montre que je suis bien(n importe quoi) alors on repart en courant sans ravitailler, mon cousin est mort de rire…no comment !!!
Le Rozier est proche maintenant, Jean Pierre et revenu pour faire les 35 derniers kilomètres avec moi en courant, mon père est la également ,annie,christiane,laurent et michel également,ma mère viendra un peu plus tard…et aurelie toujours fidèle au poste à la voiture de ravitaillement depuis plus d’une journée maintenant…
